Archive for the ‘Législation jeux’ Category

Les Pays-Bas cèdent aux pressions en faveur des jeux

jeudi, mai 19th, 2011

La semaine dernière, le gouvernement néerlandais a fait la une des journaux après avoir révélé qu’on passerait à la législation des jeux en ligne. Les autorités ont confirmé les plans d’introduire de nouvelles mesures censées accorder aux citoyens l’accès aux casinos en ligne basés à l’étranger. Ces mesures pourraient entrer en vigueur en 2015 – et il va sans dire que la communauté des joueurs néerlandais attend impatiemment le changement.

Les nouvelles libertés mettront les Pays-Bas sur le même plan avec d’autres pays de l’UE, y compris l’Autriche, l’Italie et la France, qui ont dissous leurs systèmes de monopole gérés par l’Etat il n’y a pas longtemps. La controversée décision advient après des années de batailles juridiques entre le gouvernement et les grandes marques de jeux en ligne. Bien que le jeu soit légal aux Pays-Bas, le marché est dominé par Holland Casino, une société gérée par l’Etat, qui est responsable de la gestion et le fonctionnement de tous les 14 établissements de la marque.

Un tel état de choses a déterminé les grandes compagnies de l’industrie à accuser le gouvernement de non-conformité à la législation de l’UE concernant la libre prestation des services. D’autres ont également souligné les tentatives répétées du gouvernement de décourager les citoyens d’accéder à des casinos en ligne basés en dehors du pays. Les événements ont atteint le paroxysme en 2008, après que les banques néerlandaises ont été chargées de refuser les transactions entre les casinos en ligne et les joueurs – une action qui s’est inspirée de la législation américaine.

Maintenant, beaucoup espèrent que les négociations ouvriront la voie à une plus grande liberté de jeu dans un pays autrement très ouvert aux nouveautés. Les opérateurs seront également tenus de demander des licences qui seront mises aux enchères en ligne.

Les opérateurs européens – une option plus sûre pour les joueurs

jeudi, mai 12th, 2011

Les principales sociétés européennes de jeux ont tiré profit de la répression menée par les procureurs américains contre le poker en ligne aux Etats-Unis. Il semble que la confiance dans les opérateurs proscrits par les procureurs fédéraux ait été endommagée sans espoir de réparation.

Les actions en bwin.party ont augmenté de près d’un tiers, pour clôturer à 170 points, alors que 888 Holdings a augmenté de 20%, Playtech de plus de 7% et Sportingbet de près de 5%.

Ces évolutions sont dues à ce que l’analyste Nick Batram de Peel Hunt a appelé un « événement virtuel sismique » dans l’industrie du jeu.

Les procureurs fédéraux américains font appel à leurs homologues internationaux à arrêter la plupart des fondateurs de PokerStars, Full Tilt et Absolute Poker, qui ont été accusés de paris illégaux, blanchiment d’argent et fraude bancaire. Leur sites non réglementés aux Etats-Unis ont été saisis, même si PokerStars et Full Tilt continuent à fonctionner en Europe, où ils sont soumis à une réglementation. PokerStars a une licence obtenue dans la juridiction de l’île de Man et Full Tilt est enregistré à Alderney.

La plupart des opérateurs européens ont fui le marché américain en 2006 quand le Congrès a interdit les transactions impliquant les jeux en ligne. Mais PokerStars et Full Tilt ont comblé le vide, acceptant les paris des clients américains et s’étendant ensuite sur le marché européen.

Comme les joueurs de poker sont à la recherche de paradis de jeux sécurisés, il y a des opérateurs qui ont l’intention d’exploiter la situation en déployant plus de spots télévisés, promouvant leur sérieux.

Mor Weizer, chef de la direction de Playtech, a déclaré que le trafic sur son réseau iPoker avait augmenté depuis le vendredi 15 avril. « On n’a plus confiance dans les opérateurs non réglementés. Il y a des millions de joueurs non-américains qui recherchent maintenant des opérateurs de confiance pour y placer leurs paris. »

L’analyste Ivor Jones, directeur de Numis Securities, dit que le climat est en faveur des opérateurs européens mentionnés: « Nous croyons que PokerStars et Full Tilt ne peuvent pas continuer à fonctionner compte tenu de l’action continue des autorités américaines. Si tel est le cas, ce serait clairement une nouvelle étape de changement du marché ».

James Hollins, directeur d’Evolution Securities, pense que l’action du ministère américain de la Justice ne signifie pas nécessairement que les États-Unis cherchent à réglementer le poker en ligne, chose souhaitée par les opérateurs tels que bwin.party et 888.

Selon d’autres, la saisie des sites américains aura aussi d’importantes conséquences dans d’autres domaines, une fois avec la disparition de la publicité et une couverture médiatique des tournois de poker considérablement réduite.

Unibet atermoie son entrée en France

vendredi, avril 1st, 2011

Le chef d’Unibet Henrik Tjarnstrom a fustigé la décision du gouvernement français de ne pas réformer le système d’imposition des jeux cette année. Cela confirme la décision de la compagnie de retarder encore sa rentrée en France.

Le ministre du Budget François Barroin a récemment annoncé qu’il n’y aurait pas de révision des taux d’imposition avant les élections de mai 2012.

Tjarnstrom, dont l’entreprise ne mène pas encore d’opérations en France, malgré avoir reçu une licence pour le poker, les paris sportifs et les courses de chevaux, a commenté: « Comme nous l’avons dit en février dans la communication autour de notre 4ème trimestre, nous demandons des licences basées sur la rentabilité, et la France ne semble pas le bon choix. Nous avons beaucoup de choses auxquelles nous pouvons consacrer nos ressources, et à moins que les termes et les conditions ne s’améliorent en France, nous ne pouvons pas y faire de l’argent. L’ouverture semble un échec. »

« Nous avons la licence, il s’agit maintenant d’allouer des ressources de  développement à notre lancement là-bas. Nous avons dit dans notre mise à jour de février que ce serait à la fin du 2ème trimestre, mais on devra l’atermoyer encore plus ».

Les opérateurs privés en ligne tels que BetClic Everest, Bwin, Zeturf et Chiligaming ont toujours fait valoir que le régime fiscal actuel ne permet pas de réaliser un bénéfice et de faire une offre assez compétitive pour ramener les joueurs dans le régime réglementé.

Le 22 mars, l’organisme représentant les opérateurs français, L’Association Française du Jeu en Ligne (AFJEL), a annoncé sa création, remplaçant l’AFOJEL. Il a de plus informé qu’il chercherait à demander un examen du cadre réglementaire et à accélérer les changements nécessaires « pour donner une chance au marché légal. »

Nicolas Béraud, président BetClic Everest et AFJEL, a déclaré le 22 mars que l’organisme avait « proposé trois actions pour rendre l’offre légale plus attractive et compétitive pour les joueurs »:

– remplacer la taxe sur le chiffre d’affaires par un impôt sur les bénéfices bruts;

– réglementer les casinos en ligne;

– séparer les activités et les marques en ligne et hors ligne; cette dernière proposition vise à permettre aux opérateurs privés de concourir sur une base équitable avec les anciens monopoles du PMU et FDJ.

En janvier, la Commission européenne a exprimé de « sérieux doutes » que le régime fiscal, combiné avec le monopole et le taux d’imposition plus bas sur les offres des casinos terrestres du PMU, était compatible avec le droit communautaire. La Commission de la concurrence a également exprimé des préoccupations semblables quant à ce qui équivaut aux aides d’Etat pour le principal opérateur de paris hippiques du pays.

Vers un marché unique des jeux en ligne?

mercredi, mars 23rd, 2011

Une consultation à l’échelle européenne sur l’avenir de l’industrie des jeux de hasard en ligne, qui sera publiée le 24 mars par la Commission européenne, est censée produire des « règles harmonisées » pour régir le marché. Sigrid Ligné, secrétaire générale de l’Association Européenne des jeux et paris (EGBA), a donné son avis sur la question dans une interview EurActiv.

« Le jeu en ligne est un marché transfrontalier. La consommation est transfrontalière aussi. Il est clair qu’il y a un fort besoin d’harmonisation des règles », a déclaré Ligné, secrétaire générale de l’EGBA, qui représente des sociétés comme Bwin, Unibet, BetClic et Party Gaming.

« Nous pensons qu’il y a une bonne dynamique pour l’UE d’assumer un leadership fort dans ce domaine », a-t-elle ajouté, évoquant la valeur de 10 milliards € du marché européen des jeux en ligne.

Mais Ligné estime que l’UE a un long chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre avoir construit un marché totalement unique des jeux et paris sur Internet.

« Depuis des années, la question a été soulevée par la Cour européenne de justice ou discutée dans les institutions de l’UE […] maintenant il est temps pour les décisions ».

Le commissaire européen au marché Michel Barnier lancera le 24 mars une consultation publique sur les services de jeux en ligne dans le marché intérieur.

Selon une ébauche du projet, la consultation va s’employer à répondre à « tous les enjeux des politiques publiques pertinentes et les éventuelles questions relatives au marché intérieur qui résultent de l’évolution rapide des jeux de hasard licites et illicites ».

L’UE est le terrain où co-existent de différents modèles nationaux de réglementation pour les jeux. Les marchés nationaux ont tendance à être dominés par des monopoles strictement contrôlés ou des opérateurs sous licence d’exploitation dans des cadres extrêmement réglementés.

Toutefois, « le développement de l’Internet et l’offre accrue de services de jeux en ligne ont rendu plus difficile pour ces différents modèles nationaux à co-exister », dit le projet de Livre vert, qui invite les intervenants à se demander si « une plus grande coopération au niveau de l’UE peut aider les Etats membres à atteindre plus efficacement les objectifs de leur politique de jeu ».

« Évidemment, aujourd’hui, nous sommes confrontés à des approches réglementaires qui sont très différentes d’un Etat membre à l’autre », a déclaré Sigrid Ligné, se plaignant que les pays de l’UE « ont des stratégies différentes pour les mêmes objectifs ».

Elle a attiré l’attention sur la tendance de l’industrie de « passer d’une approche prohibitive ou monopolistique à une approche réglementaire », qu’elle décrit comme « une tendance positive ».

« Nous sentons que l’UE a un rôle important à jouer dans l’harmonisation des règles » et l’établissement « d’un cadre commun ». La Commission européenne doit « combattre l’adoption ou la mise en œuvre des réglementations protectionnistes dans les Etats membres ».

Ligné pense que le rythme rapide de l’innovation dans un secteur caractérisé par le développement technologique rapide signifie qu’il est important que les régulateurs fassent des efforts d’autorégulation pour développer les meilleures pratiques.

La représentante EGBA a également attiré l’attention sur les efforts du secteur de mettre en place des règles et des procédures pour résoudre les problèmes rencontrés par les entreprises de jeu en ligne, y compris le blanchiment d’argent, la protection des données et le jeu chez les mineurs.

« L’Internet offre des possibilités uniques de développer des outils de protection pour les joueurs en ligne »: l’accès facile aux services de soutien, les technologies qui permettent de vérifier l’âge et l’ID de joueurs, la pleine transparence et la traçabilité des transactions, la possibilité des utilisateurs de se fixer leurs propres limites de jeu et même de s’auto-exclure, si nécessaire.

« C’est la preuve que des solutions viables existent aujourd’hui, et nous nous attendons à ce qu’elles soient la base de la discussion dans le contexte du Livre vert » a conclu la chef de l’EGBA.

Le président russe veut une législation de jeux plus explicite

jeudi, mars 10th, 2011

Le président russe Dmitri Medvedev a chargé le gouvernement de parachever la législation interdisant les jeux de hasard, qui a été largement conspuée depuis son introduction il y a deux ans.

Medvedev a accordé au premier ministre Vladimir Poutine, au ministre de la Justice Iouri Tchaïka et au ministre des Finances Alexeï Koudrine, deux semaines pour proposer des modifications juridiques qui viendraient soutenir le combat contre les opérateurs de jeu illégaux.

Les casinos illégaux se sont multipliés à travers la Russie depuis que la loi entrée en vigueur en juillet 2009 a interdit le jeu partout, à l’exception de quatre zones lointaines du pays.

Les gouverneurs de Moscou et de Saint-Pétersbourg se sont plaints que les lois contre le jeu étaient insuffisantes, notamment celles en matière de loteries, qui peut être utilisées pour contourner les restrictions sur les jeux.

Un autre problème est l’incertitude concernant les pénalités pour l’organisation de jeux de hasard illégaux.

La police de Moscou a déclaré en février 2011 que 388 casinos illégaux avaient été fermés dans la capitale seulement dans les six premières semaines de l’année.

Dans leurs rapports au président, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine et le gouverneur de Saint-Pétersbourg Valentina Matvienko, ont mis en évidence les schémas criminels qui contournent la loi fédérale sur les jeux de loterie. « La législation imparfaite, qui régit les relations dans l’organisation des jeux de loterie prive les organismes de contrôle de la possibilité d’exercer un contrôle sur les maisons de jeu ».

Le CEN propose des mesures pour le jeu responsable

mardi, février 8th, 2011

Le besoin de normes est évident dans de nombreuses industries, et ce besoin est plus évident dans le secteur du jeu en ligne. Les clients doivent s’assurer que leurs données confidentielles sont en sécurité et que leur argent est entre de bonnes mains.

L’Association européenne des jeux et paris est une organisation qui tente d’assurer un niveau de confiance et de sécurité qui est standardisé dans le monde des paris. Elle est là pour assurer un niveau élevé de protection des consommateurs et une conduite appropriée des opérateurs.

L’Association représente la plupart des grandes entreprises de jeu en ligne en Europe. Ses activités se concentrent sur la prévention du jeu chez les mineurs, la confidentialité des clients et la sécurité des opérations bancaires et des informations personnelles. L’EGBA vérifie l’équité des techniques marketing et garde un œil vigilant afin de détecter les comportements frauduleux et délictueux.

Le Comité européen de normalisation (CEN) est responsable de la publication des nouvelles mesures, rassemblées dans une liste d’attributs considérés comme les meilleures pratiques pour les entreprises offrant des services de jeu en ligne. Officiellement reconnu par l’Union Européenne, Le Comité européen de normalisation est l’un des trois seuls existant au sein de la juridiction européenne.

L’initiative « Responsible Remote Gambling Measures » a eu plus de  six cents souscripteurs. La forme finale a été approuvée par les membres de l’EGBA et les participants à l’enquête et elle est maintenant prête à être publiée.

John Ketchell, directeur de l’innovation au Le Comité européen de normalisation, a commenté: « Ce n’est qu’une première étape, en ce sens que la communauté sera prête à envisager des activités supplémentaires lorsque les parties prenantes seront prêtes, par exemple pour œuvrer à la création d’une norme européenne complète en temps voulu ».

Le marché français des jeux est examiné par l’Autorité de la Concurrence

vendredi, février 4th, 2011

L’Autorité de la Concurrence a publié le 21 janvier 2011 un avis dans lequel elle signale des préoccupations au sujet des potentiels avantages accordés aux anciens monopoles depuis l’ouverture du marché réglementé français.

L’avis vient en réponse aux questions soulevées par l’Association Européenne des Jeux et Paris l’an dernier.

L’Autorité a conclu que des mesures devaient être prises «pour éviter toute distorsion de concurrence entre les anciens monopoles et les nouveaux entrants. »

Elle a pris note du fait que le Pari Mutuel Urbain (PMU) et La Française des Jeux (FDJ) profitent encore des avantages de leur statut d’anciens monopoles. L’Autorité a suggéré une séparation de leurs activités dans les points de vente physique et leurs opérations en ligne.

Depuis que le marché français des paris en ligne a été ouverte à la concurrence en mai 2010, l’ARJEL a octroyé des licences à 19 opérateurs (y compris les ex-monopoles), leur permettant de fournir des paris sportifs et des paris sur les courses de chevaux, ou les deux. Cependant la FDJ et le PMU ont gardé une forte présence dans le monde des paris, où ils ont détenu le monopole des paris sportifs et respectivement, des courses de chevaux.

L’autorité de la Concurrence est également préoccupée que les deux anciens monopoles ont un avantage injuste par rapport aux nouveaux entrants sur le marché. Ils ont de consistantes bases de clients pré-régulation, qui les ont aidés à augmenter leurs bases en ligne après la régulation.

«La disponibilité des points de ventes terrestres de PMU et FDJ à développer leurs activités en ligne à des conditions préférentielles, pourrait conduire à une distorsion au détriment des autres opérateurs qui n’ont pas une telle opportunité ».

«La séparation juridique et opérationnelle des activités menées sous la forme d’un monopole (hors ligne) et les zones soumises à la concurrence (en ligne) … constituent l’une des voies de recours généralement préconisées par les autorités antitrust afin d’éviter les subventions croisées abusives. La séparation comptable imposée par l’article 25 de la loi du 12 mai 2010 ne répond pas entièrement à la nécessité de prévenir ce risque ».

Il est également important à savoir si les licences chères empêcheraient les nouveaux opérateurs d’entrer sur le marché, donnant ainsi un avantage indu aux anciens monopoles déjà en place.

En effet, il a été suggéré que l’ARJEL devrait établir des lignes directrices pour fixer les termes des accords entre les opérateurs et les organisateurs de manifestations sportives. Cependant, l’Autorité a été prête à admettre que « entre les opérateurs de paris sportifs en ligne une réelle concurrence semble émerger ».

Bien que non contraignant, l’avis devrait aider les opérateurs qui souhaitent contester le cadre juridique existant, et ARJEL est appelée à prendre note de cet avis et décider si le statu quo devrait être maintenu.

Gibraltar: avantages et inconvénients de la juridiction

lundi, octobre 25th, 2010

Même si occasionnellemnt comparé au Monaco, le Gibraltar n’a pas les plages, l’éclat et l’air aristocratique qui ont fait de cette enclave financière au sud de la France le décor parfait pour les films et les événements somptueux.

Cependant, quand il s’agit des jeux de hasard, Europort Avenue de Gibraltar est devenue aussi emblématique pour les opérateurs virtuels que le Casino de Monte Carlo pour les gros parieurs cherchant fortune autour de la table de baccara ou de roulette.

S’élevant sur le côté ouest de la péninsule, Europort héberge les serveurs de quelques-unes des entreprises de jeux et paris les plus connues au monde.

Le bookmaker britannique Victor Chandler a été un pionnier, y transférant une partie de ses opérations en 1998, pour que ses parieurs n’aient pas à payer la taxe sur la valeur ajoutée ou d’autres taxes de jeu supplémentaires.

Lorsque Ladbrokes et d’autres ont suivi son exemple, le gouvernement britannique a aboli les taxes sur les paris, dans un effort d’arrêter l’exode.

Aujourd’hui, le Gibraltar héberge environ 20 groupes de jeux et paris ayant au total plus de 2.000 employés.

PartyGaming, le plus grand groupe mondial de jeux en ligne, a été aussi l’un des premiers à venir au Gibraltar. Europort abrite également 888 Holdings, Ladbrokes, Carmen Media, 32Red, et des entreprises comme St Minver, qui fournit des services en « marche blanche » à d’autres sites et portails où les jeux ne sont pas le domaine principal de l’affaire.

Mais, si cette activité est un puissant moteur de la croissance économique, les autorités et les régulateurs ont dû être prudents dans la gestion du secteur:

« Il y a un certain risque de réputation qui vient avec les jeux de hasard », explique Peter Montegriffo, associé au cabinet d’avocats Hassans et ancien ministre de l’industrie et du commerce.

« L’autre aspect est que Gibraltar est un petit endroit et on ne voulait pas qu’une seule activité prenne trop d’ampleur », a-t-il ajouté.

En 2006, l’interdiction des transactions entre les joueurs et les sociétés de jeu aux Etats-Unis, a envoyé une onde de choc à d’autres juridictions favorisées par les opérateurs, dont le Gibraltar. PartyGaming a été parmi les plus durement touchés par les événements. La moitié de sa valeur boursière a disparu du jour au lendemain et son chiffre d’affaires à baissé de 60% d’un an à l’autre. La fusion avec Bwin, le groupe autrichien de paris sportifs, est en partie un héritage de « l’embargo » américain.

PartyGaming ne fut pas le seul. 888 Holdings, un autre acteur important sur le marché du poker en ligne, a alors perdu la plupart de ses 26 millions de clients enregistrés et 55% de ces revenus.

Maintenant, que l’industrie s’adapte à un environnement plus réglementé, le Gibraltar reste une juridiction attractive du point de vue juridique et fiscal.

Outre l’impôt sur les entreprises, d’une valeur de 10%, les titulaires d’une licence à Gibraltar ne paient que 1% sur le profit, avec un total maximal payable de 425,000£ (680.000$). Il y a également une taxe annuelle d’octroi de licence de 2,000£.

En dépit du statut de membre de l’UE et l’accès à ses marchés de services, il n’ya pas de TVA au Gibraltar. Plusieurs pays de l’UE réclament quand-même leur part de bénéfices provenant des joueurs en ligne de leurs juridictions.

L’Italie, par exemple, a déjà un système pour le suivi des dépenses en ligne des joueurs italiens, tandis que les pays comme la France imposent une taxation basée sur les estimations.

La législation française, sur l’ordre du jour de la conférence iGaming

mercredi, octobre 20th, 2010

Les jeux en ligne sont maintenant légaux en France – même si pas intégralement – mais il reste encore à savoir si la loi actuelle est ou non au bénéfice des consommateurs. Les questions mises en balance sont les taxes, les limites des paiements et les jeux exclus. Ces trois sujets ont été discutés à la conférence iGaming de Monte Carlo.

Les opérateurs autorisés à fournir des services en France sont obligés de céder 40% de leurs revenus sous forme d’impôt. David Zerah, directeur général de Dragonfish (division de 888 Holdings) croit qu’on est allé « un peu trop loin » avec la taxation, ce qui efface pour la plupart l’avantage d’être entré sur le marché français. Alexandre Dreyfus, de ChiliGaming, l’a secondé, trouvant les taxes « douloureuses ». Mais, plus optimiste, il a ajouté que le marché français pourrait croître et avoir des retombées à long terme.

Un sujet de plainte encore plus grand pour les opérateurs est la limite de paiement (le taux de redistribution) de 85%. Cette réglementation essaie de protéger l’économie locale, minimisant les stimulants du jeu irresponsable. Le raisonnement est que les joueurs sont plus susceptibles de placer plus d’argent dans des paris où ils peuvent gagner davantage, même s’ils ne se permettent pas les pertes. C’est pourquoi, en se voyant refuser ce stimulent, ils pourront gaspiller moins d’argent.

Si ces mesures inhibent le jeu dans les établissements terrestres traditionnels, l’Internet n’a pas de limites tellement solides. Les clients peuvent facilement choisir l’option qui semble la meilleure. Tarquin Henderson et Nicolas Beraud, les directeurs de Mangas Gaming, ont signalé l’erreur de ce raisonnement. Si un joueur veut avoir la possibilité d’un taux de retour plus élevé, il trouvera les jeux respectifs. Cela rend très difficile pour les sites de jeu autorisés à fidéliser les clients français. Comme les joueurs sont poussés autre part, ils seront hors la protection de la loi française.

De plus, comme l’a remarqué le chef de Zeturf, Emmanuel de Rohan Chabot, comme un résultat de la restriction, les joueurs français perdront à peu près deux fois plus d’argent. Maintenant, le joueur  français typique perd 110€ par mois, par rapport à 60€, avant la libéralisation.

Enfin, une dernière question sur l’ordre du jour, a été celle des jeux exclus de la législation. Outre les paris sportifs et hippiques, le poker est aussi autorisé, mais pas les autres jeux de casino. Encore une fois, au lieu de protéger les consommateurs, la loi les oblige à chercher le divertissement ailleurs.

Tous les participants à la conférence n’ont pas trouvé que la taxation et le taux de retour aux joueurs étaient les problèmes les plus graves. Aymeric Verlet, l’un des dirigeants du PMU, est plus préoccupé par les opérateurs illégaux. Et il n’est pas le seul dérangé par la concurrence déloyale représentée par ces sociétés. Mais, en définitive, il s’agit toujours d’une imperfection législative.

Le poker est roi sur les sites de jeux italiens

jeudi, septembre 23rd, 2010

Les jeux de casino sont très tendance en Italie et les chiffre montrent clairement qu’ils ne s’arrêtent pas ici. Dans les casinos terrestres, les machines à sous dominent, totalisant 52% des sommes d’argent misées. Sur l’Internet, le poker est roi, suivi de près par les salles de paris sportifs et de bingo. L’argent dépensé par les Italiens sur les sites de jeu sont à des cotes historiques. Dans certains secteurs, les chiffres ont presque doublé par rapport à l’an dernier.

A ce moment, le montant total d’argent dépensé en Italie sur les sites de jeu s’élève à environ 3.2 milliards d’euros, 39.6% de plus que dans les 8 premiers mois de 2009. En août seulement quelques 225 millions d’euros ont été dépensés sur les sites de poker en Italie et en juillet la folie du poker était encore plus grande. Même comme ça, l’août 2010 dépasse l’août 2009 de plus de 28%.

Alors que le poker et d’autres jeux d’adresse sont les plus populaires jeux de casino en ligne en Italie, les paris sportifs ne sont pas de moindre importance. Ils représentent environ 20% de tout l’argent misé en ligne dans le pays. Jusqu’à présent, les chiffres ont baissé par rapport à 2009, mais cela peut probablement être attribué au fait que les clubs de football ont pris le départ plus tard à cause de la Coupe du Monde 2010.

Enfin, le bingo  connaît aussi un boom en Italie, non seulement en ligne, mais aussi hors ligne. L’argent dépensé au bingo est plus consistant cette année que dans la même période de l’année passée. Les jeux de bingo ont engendrés des paris d’une valeur totale de 155 millions d’euros, bien que la plupart hors ligne. Le bingo sur Internet n’a attiré que 11 millions d’euros.

Le seul opérateur en Italie à voir ses profits à la baisse est Lottomatica. Ses profits ont à peine atteint un tiers de ceux enregistrés en 2009. De l’autre côté, Superenalotto, a eu une ascension vertigineuse au mois d’août, grâce à quelques reports très promus.